Vivre de sa passion : une reconversion d’ingénieur à musicien !

Cet article décrypte une stratégie d’excellence en matière de reconversion et de capacité à vivre sa passion ! 

Il propose des astuces pour dépasser les obstacles qui pourraient se présenter sur la route : à vous de vous les approprier, construire votre propre chemin et viser les mêmes résultats !

Contexte de l'entrevue

Si vous n’êtes pas motivé par votre travail, cet article devrait particulièrement vous intéresser. Ou bien tout simplement si vous aimez la musique et les histoires inspirantes.

On y évoque le parcours original d’Alexandre Pierre, ingénieur reconverti en guitariste professionnel, ou plutôt musicien en dormance derrière une carrière d’ingénieur jusqu’au déclic en 2018.

On y parle : de reconversion, d’introspection et d’entrepreneuriat. On raconte son histoire, ce qui l’a amené à faire ce choix de vie. Puis on détaille les étapes, le cheminement pour construire une vie plus en phase avec soi-même, plus épanouissante. On met en lumière l’intérêt de développer des qualités entrepreneuriales dans le développement d’une activité musicale. Ce qui s’applique, en réalité, à la réalisation de tout projet ambitieux.

Vous n’êtes pas heureux dans votre travail, vous aimeriez changer ?

Vous aimeriez vivre de votre passion, vous reconvertir mais vous ne savez pas comment vous y prendre ?

Vous envisagez une carrière musicale et aimeriez en savoir plus sur la réalité du métier ?

Prenez un temps de pause, un temps de lecture : cet article vous apportera des éclairages sur la reconversion vers un métier artistique, les étapes pour y parvenir et les ressources qu’il vous sera utile de développer !

Suggestion sonore : en lisant l’article, profitez-en pour découvrir son premier album de guitare acoustique « Reprises en douceur » !

Présentation

Alexandre a 31 ans, vit à Paris. Après avoir fait des études d’ingénieur, il choisit à 28 ans de quitter son boulot de cadre et vivre pour sa passion : la musique ! Il s’inscrit dans une école de musique, et entame une reconversion pour développer son activité de guitariste.

Un parcours surprenant au premier abord, puis finalement évident quand on creuse son histoire : un sans-faute bon au lycée/classe prépa/ingénieur généraliste « pour ne pas se fermer de portes » ; un début de carrière séduisant sur le papier, et puis des éléments perturbateurs qui viennent remettre en question ses choix de vie et le dirigent vers des décisions plus authentiques.

Des décisions en lignée avec ses aspirations profondes, celles qui ont toujours été là : Alexandre confie avoir envisagé d’entrer au conservatoire dès ses 18 ans, et jouait de plus en plus de guitare au moment du changement de voie.

Son expérience raconte comment des non-choix, avantageux et stratégiques dans la construction d’une carrière, amènent à se remettre en phase avec soi. Des non-choix par ailleurs très utiles pour développer une activité, et pour savoir apprécier la qualité de choix plus conscients.

Il vous en parlera mieux que moi :

« J’étais bon au lycée, je ne savais pas ce que je voulais faire. La voie la plus naturelle qui s’offrait à moi était d’entrer en classe prépa, puis une école d’ingénieurs généraliste. J’ai pas vraiment choisi ce que je voulais faire, c’était une envie intellectuelle plutôt que professionnelle.

J’ai travaillé ensuite à la Banque de France, puis chez AXA sur un projet Big Data. Il fallait créer une Business unit : c’était un îlot de liberté et d’innovation, j’ai pu m’exprimer, mais le projet a fini par s’essouffler. Je me suis retrouvé à dépenser beaucoup d’énergie pour pas grand chose. C’était frustrant, peu épanouissant.

J’ai intégré ensuite la direction informatique d’une PME, toujours dans l’assurance. Le but du projet était de structurer l’informatique et l’innovation dans l’entreprise. C’était prometteur, avec de gros enjeux, mais on ne pouvait pas avancer faute d’investissements.

Je me suis retrouvé un matin, en réunion, à me demander « Qu’est-ce que je fous là ?« . Je me rends compte que je n’étais pas épanoui. À côté de ça, je faisais de plus en plus de musique. Je me suis dit, c’est vraiment ça qui me plaît, c’est ce que je veux faire.

J’avais plusieurs options : soit je reste dans l’entreprise, je prends mon mal en patience, je continue à gagner de l’argent et avoir un CV et du réseau. Soit je change d’entreprise, mais sans savoir pour quoi faire. Ou bien je me lance dans la musique. Je me suis dit que c’était vraiment ce que j’avais envie de faire.

C’était le bon moment, j’avais une rupture conventionnelle. J’ai passé les auditions pour une école de musique, j’ai été pris. J’ai pas hésité une seule seconde. »

Plan d'actions

1

Se reconnecter à ce qui vous anime

Pas simple d’avoir le déclic comme Alexandre ! On est tellement incités par des facteurs rationnels (argent, statut social, stimulation intellectuelle…) qu’on en oublie ce qui nous anime véritablement, au fond du cœur !

Mais bonne nouvelle : vous n’avez pas besoin de passer votre vie à chercher car ce qui vous fait vibrer est déjà vivant à l’intérieur de vous. Il vous suffit de prêter attention à vos intuitions, vos sensations. Vous reconnecter à votre identité profonde et vos émotions.

Simple, pas forcément facile. Voici quelques astuces pour vous reconnecter à vos passions oubliées :

  • Cherchez dans votre enfance et adolescence. Qu’aimiez-vous faire ? Quelles étaient les activités qui absorbaient totalement votre temps ?
  • Demandez à vos proches ce qu’ils observent de vous, ce qu’ils savent de votre passé
  • Quels sont les moments pendant lesquels vous ressentez cette émotion, celle d’être au bon endroit, à votre place ? Ces moments pendant lesquels vous contribuez au monde, et vous vous sentez épanoui ?
  • Qui sont vos héros ? Vos mentors ? Les personnes que vous admirez ? Pour quelle raison ?
  • Dans quels domaines prenez-vous naturellement du plaisir, sans trop d’efforts ? Quand êtes-vous dans le flow ?
  • Qui rêvez-vous de devenir ? Que faites-vous dans votre rêve, quand vous êtes dans votre zone d’excellence ?

Il est probable que ce qui ressort de cette première introspection soit un peu flou, ou ne vous semble rationnellement pas exploitable dans votre vie professionnelle : c’est normal, c’est un processus itératif ! Laissez vos rêves s’exprimer en toute liberté pour l’instant, votre intuition vous guider ces prochains jours. La raison aura son mot ensuite 😉

« C’est vraiment la musique qui me passionnait, c’est le seul sujet où je me suis dit je vais en faire mon métier.

D’ailleurs c’est marrant, mes parents m’ont rappelé que j’en faisais beaucoup au lycée. Avant de faire une prépa, je pensais au conservatoire. Mais ils m’ont dit : fais plutôt une prépa ! Je ne regrette pas, car ça me donne un filet de sécurité, une assise solide. »

2

Expérimentation

Vous avez trouvé votre rêve, maintenant il faut le confronter à la réalité. Commencez par vous renseigner sur le métier auprès de personnes qui exercent. Relevez les critères d’épanouissement, et aussi les contraintes, les frustrations que vous pourriez vivre.

Si vous en avez la possibilité : vivez votre idée grandeur nature ! Faites un stage, trouvez un contrat court ou bénévole pour vous mettre en situation concrète. Rien de tel que l’expérience pour trancher ! Au mieux, vous confirmerez votre vocation, au pire, vous aurez découvert et appris de nouvelles facettes de vous-mêmes.

Écrivez vos conclusions dans un journal : vous prendrez du recul, et aurez conscience des critères qu’il faut satisfaire, et ceux qui sont mineurs.

 » Ce que j’ai trouvé difficile, c’est le changement total de cadre. Être seul, face à soi-même, se motiver, se fixer ses objectifs, c’est un investissement quotidien.

L’autre point, c’est apprendre à allouer son temps de manière efficiente, ne pas se disperser. C’est dur de construire cet équilibre.

C’est un chemin solitaire, même si je joue avec un groupe, même si j’ai un réseau, ça reste une démarche personnelle. « 

3

Introspection

Suite à vos explorations, vos idées seront plus claires. Vous en aurez éliminé certaines, qui étaient séduisantes uniquement sur le papier. D’autres resteront au rang de passion à cultiver en parallèle d’une activité professionnelle. Et certaines seront potentiellement très épanouissantes, sans rationnellement y voir un élan professionnel.

Et enfin, vous aurez probablement vécu quelques moments plus intenses, ces flashs qui vous invitent à continuer dans une direction sans que vous sachiez précisément pourquoi : c’est là qu’il faut aller ! Quels ont été ces moments ? De quelle manière les projetez-vous dans votre avenir ?

Il est possible que ces moments soient éparpillés dans diverses expériences : rassemblez-les comme s’ils venaient à former une seule expérience. Quelle est cette expérience idéale ?

Utilisez ensuite vos critères d’épanouissement pour arbitrer : est-ce bien la direction dans laquelle vous souhaitez aller ? Êtes-vous prêt à en accepter les contraintes ?

Si vos expériences n’ont pas été concluantes : recommencez un tour d’idéation !

Le plus important : rester aligné entre son mental et son intuition ! Si une partie n’est pas convaincue, il vaut mieux remanier votre idée.

 » J’ai gagné plein de choses dans cette transition : je me sens plus en phase avec moi-même, plus épanoui. Je m’écoute plus, j’ai pris du recul sur mon parcours. J’ai reconnu que j’avais fait plus de non-choix que de choix, j’ai repris la main là-dessus. C’est un travail introspectif. J’ai gagné en sérénité, je fais des choix plus en harmonie.

Mais j’ai évidemment perdu un certain confort financier, je suis sorti des rails.

Les questions que je me suis posées dans mon ancien travail : est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Est-ce que ce que je reçois vaut ce que ça me coûte, est-ce que les opportunités dépassent les contraintes ? Qu’est-ce que ça m’apporte ? »

4

Engagement

Une fois que vous êtes sûr de votre idée : allez-y, avec toute votre audace, tout votre courage. Engagez-vous à 100% dans ce nouveau projet, mettez-y toute votre énergie. Prenez des décisions affranchies : quittez votre boulot, déménagez, formez-vous, entourez-vous de personnes qui vous soutiendront … Ces carrefours vous invitent à choisir une direction : ils montrent qui vous êtes véritablement.

Mais soyez aussi conscient de la possibilité de l’échec. Les personnes qui atteignent des résultats extraordinaires n’ont pu le faire qu’en se libérant de la peur de rater. Leur philosophie ? Essayer, c’est déjà réussir.

Le plus important dans une vie, c’est de ne pas avoir de regrets. Si vous vous projetez au crépuscule de la vôtre : qu’aimeriez-vous pouvoir dire de vous ? Qu’aimeriez-vous avoir accompli ?

 » C’est un peu un saut dans l’inconnu : ce n’est pas un chemin facile car on n’est pas sûr du bénéfice.

On a l’habitude de faire des choix par opportunisme, et pas par réelle conviction. Cela ne veut pas dire que l’expérience n’est pas intéressante ou pas épanouissante, mais ce ne sont pas des choix conscients.

Le déclencheur pour moi a été de réaliser que je n’étais plus épanoui. Je me demandais, est-ce que ça a du sens, est-ce que je me projette là-dedans ?

Quand on vit une situation d’échec ou d’instabilité, c’est là qu’on agit et qu’on prend les décisions les plus radicales. C’est ce qui invite à être bien avec soi-même.« 

5

Développer un état d’esprit entrepreneurial

Aussi doué ou talentueux que vous soyez dans votre art, des milliers d’autres personnes aspirent à la même chose. Si vous êtes un excellent musicien, mais que vous restez à jouer dans votre salon, vous ne vivrez jamais de votre passion. Et, pire, vous privez l’humanité de votre génie. N’ayez pas peur de solliciter et développer votre réseau, et montrer vos compétences et vos réalisations.

À talent égal, c’est votre persévérance et votre authenticité qui vous différencieront.

La première, c’est la capacité à vous fixer un objectif ambitieux, réaliste, et à œuvrer chaque jour en direction de cet objectif. C’est la faculté à vous relever et continuer suite à un échec, à un refus, à danser avec les NON qui encombreront votre route.

La seconde, c’est la maturité de dévoiler votre véritable identité, celle qui vous démarquera immédiatement des autres puisque vous êtes unique, et votre proposition de valeur l’est également. Assumez votre histoire, vos forces, mais aussi vos failles : vous générerez une résonance émotionnelle, et rencontrerez votre public.

 » La liberté est à double tranchant : c’est à la fois plaisant car j’ai la liberté de faire ce que je veux, et c’est un peu effrayant aussi car je n’ai plus de cadre ou très léger.

C’est là où ça ressemble à un projet entrepreneurial : c’est un chemin personnel où le cadre n’est plus là. Je dois structurer mon temps, et définir comment utiliser cette liberté au service d’un projet. Si je décide de ne pas travailler, et que je loupe une opportunité : c’est ma liberté, et c’est complètement con !

Il n’y a pas pire juge que soi-même, et on ne peut pas se mentir à soi-même. Donc il faut avoir la sagesse de se gérer. Faire preuve d’exigence tout en étant indulgent envers soi-même. Se donner des coups de pied au cul, et aussi savoir se reposer ! C’est un équilibre subtil. »

6

Préserver son estime

Vivre de sa passion suppose de déposer une partie de son identité, une part de son âme dans ses projets. C’est, quelque part, ce que l’on vend et ce que les gens achètent. Donc s’ils n’achètent pas … le risque est de remettre en question sa valeur propre, ses compétences, et abandonner son projet !

Dans une telle entreprise, il est essentiel de muscler sa résilience émotionnelle, détacher ses idées et ses réalisations de sa valeur propre, considérer les critiques comme une opportunité de s’affirmer : soit en s’y opposant, et donc en se rapprochant de ceux qui nous ressemblent, soit en les acceptant et en travaillant ce qui peut l’être.

S’exposer ainsi peut être éprouvant, c’est pourquoi naviguer entre un espace de sécurité, de confort ; et la rencontre de l’inconnu permet de maintenir un équilibre. Cela revient à alterner entre actions concrètes pour se réaliser et gagner en confiance, et temps de repos pour se ressourcer et se reconnecter à sa créativité.

«  Il faut faire preuve de patience. Planter des graines, attendre les opportunités et être prêt quand elles se présentent. Avoir confiance dans les opportunités inattendues, les résultats indirects qui arriveront.

Il faut apprendre à gérer les refus et les critiques, pour ne pas tout laisser tomber. La musique, c’est une mise à nu. Si tu fais de l’art de manière authentique, c’est ce que tu es toi, tu y mets une part de toi. Il faut avoir confiance en soi, mais pas trop pour savoir aussi remettre en question ses idées. Et préserver son estime, ne pas remettre en question sa valeur personnelle ou son identité.

Il faut savoir être solide, dans la gestion des phases : on alterne excitation, espoir, découragement. Avoir la sagesse et le recul pour voir ces phases telles qu’elles sont, gérer les hauts et les bas et garder confiance et espoir dans l’avenir. »

Ressources et stratégies

Challenge #1

Stratégie #1

Challenge #2

Stratégie #2

Challenge #3

Stratégie #3

Challenge #4

Stratégie #4

Challenge #5

Stratégie #5

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