Cet article décrypte une stratégie d’excellence en matière de gestion des émotions, et propose des astuces pour dépasser les obstacles qui pourraient se présenter sur la route : à vous de vous les approprier, construire votre propre chemin et viser les mêmes résultats !
Présentation de Sophie
Sophie est enseignante d’EPS, coach professionnelle en devenir, et maman de 3 garçons. Avant la naissance de son premier enfant, elle gère ses émotions comme un pilotage automatique, sans aucune maîtrise. Puis arrive le déclic, « je me suis vue faire n’importe quoi, à taper, hurler » : elle entame alors un parcours depuis 12 ans pour s’harmoniser avec ses émotions.
Découvrons son cheminement et ses astuces pour une vie émotionnelle apaisée au milieu d’un tourbillon d’activités !
Le point de départ
« Je viens d’une famille dans laquelle l’émotion n’avait pas sa place ; mes parents n’ont d’ailleurs pas eu d’attention de leurs parents au niveau émotionnel : il ne fallait pas pleurer, il fallait être fort malgré les souffrances que la vie leur a fait subir…
Aujourd’hui, quelles que soient les circonstances, ma maman va toujours bien : c’est d’un côté très agréable d’être à ses côtés, et en même temps cette attitude toujours positive est très perverse.
Dans cette situation, je ne m’autorisais pas à aller mal même si ma situation personnelle ne me convenait pas ! Je devais faire face et faire en sorte que ça aille bien même si c’était la cata !
Je n’arrivais donc pas à exprimer mes émotions, je doutais même de ce que je pouvais ressentir. Mon mari me disait que ça n’était pas possible de ressentir ce que je ressentais. Je sentais que quelque chose n’allait pas, mais je n’avais pas l’autorisation d’éprouver de la tristesse ou de la colère. Je n’étais pas en connexion avec mes ressentis corporels. Ma confiance en moi était au plus bas.»
Le cheminement de Sophie
« J’ai commencé à m’intéresser aux outils à la naissance de mon premier enfant. Grâce à la sophrologie, j’ai redécouvert mon corps. Je me suis recentrée, je me suis reconnectée à moi. Ça m’a redonné confiance en moi. Je ressentais beaucoup plus, j’ai commencé à affirmer mes ressentis sans être déstabilisée par les autres !
Avec les outils du coaching, et surtout de l’analyse transactionnelle, j’ai modifié ma posture intérieure face à mes enfants quand ils sont en colère, en crise. Avant, je me comportais comme un enfant qui crie, qui hurle. Je ne gérais rien, ni mes paroles, ni mes gestes. Aujourd’hui, je ne me sens presque pas déstabilisée par leurs émotions. Je me sens solide, je reste assez calme. J’exprime mon besoin, et je leur fais un retour sur leur façon de me parler, leur comportement qui n’est pas adéquat. J’insiste maintenant beaucoup plus sur leur comportement et j’évite le plus souvent d’attaquer leur identité.
C’est un gain de temps, et c’est gagnant des deux côtés. En quelques secondes, je peux exprimer ce qui m’a contrarié et l’autre reçoit l’information. On peut ensuite profiter du moment présent. »
Plan d'actions
1
Reconnaître ses émotions
Accueillir ses émotions, ne pas se couper de ses sensations est la première technique nécessaire au bien-être émotionnel. Cela revient à se demander : que se passe-t-il dans mon corps ?
Comment faire concrètement pour commencer ?
- Choisir de dédier quelques minutes par jour à se connecter à son corps
- Générer des conditions adéquates pour écouter son corps : seul, dans un endroit confortable et sécurisant
- Fermer les yeux
- Inspirez et expirez profondément au moins 5 fois
- Puis sondez votre corps, les sensations physiques que vous avez : où se situent-elles ?
- Une fois que vous arrivez facilement à localiser vos sensations, communiquez avec elles. Une émotion est simplement un messager, elle vous apporte une information à prendre en compte pour satisfaire vos besoins : quel est le message important que votre sensation physique veut vous faire entendre ?
Comme toute technique, elle nécessite pratique et assiduité pour progresser. Vos premières tentatives donneront peut-être peu de résultat. Mais persévérez : au fur et à mesure, votre corps sera plus disponible et engagé à communiquer avec vous s’il ressent que vous lui offrez ce temps d’attention.
« Je dirais que deux clés majeures pour gérer ses émotions, c’est d’abord de les reconnaître, et puis prendre soin de soi. Je pratique la méditation, je vais beaucoup dans la nature. Je fais en sorte d’avoir mon réservoir d’énergie toujours positif. Je veille à mon sommeil, à mes relations. »
2
Prendre soin de soi
Cela paraît une évidence, et en ce qui concerne la vie émotionnelle ça l’est encore plus. Une mauvaise hygiène de vie rend irritable, et fait passer les priorités au niveau des besoins essentiels (sommeil, alimentation, hydratation).
« En ce qui me concerne, quand je me sens fatiguée, je sais que je serai plus facilement irritable. Si je n’ai pas eu le temps de me reposer un peu, je suis plus vigilante quand je retrouve mes enfants par exemple. »
3
Exprimer vos émotions
Les personnes autour de vous ne peuvent pas savoir ce que vous ressentez, elles peuvent tout au mieux avoir une intuition. Et elles éviteront fréquemment de vous questionner sur ce que vous ressentez.
Informer son entourage de ce que l’on vit intérieurement est bénéfique pour nous et les autres : cela permet d’abord reconnaître son émotion ; et de dire clairement ce que l’on vit à l’autre. Cela lui donne des informations ce qu’il pourra attendre ou non de nous.
Il n’appartient qu’à vous d’exprimer, avec humilité et authenticité, ce que vous ressentez. Même si cela suppose d’exposer une partie de vos vulnérabilités. Partagez avec les personnes qui sauront accueillir vos fragilités.
« Mes émotions maintenant je les nomme, je les exprime à haute voix. J’utilise beaucoup la communication non violente : « Quand tu fais ça [comportement descriptible], je me sens [émotion]. La prochaine fois, pourrais-tu … ? [formuler une demande] » Ensuite, la personne est libre de répondre oui ou non. Si elle répond non, il y a une remise en question à avoir. Ça évite de formuler des reproches. »
« Se dévoiler dans ses émotions, c’est être vulnérable, c’est se montrer soi. Oser dire à la personne qui nous a déstabilisée que ça n’a pas été agréable pour soi »
4
Délimiter les responsabilités de chacun
Tout comme chaque personne est responsable de ses actes, chacun est responsable des émotions qu’il vit. Une émotion appartient à la personne qui la vit.
Ainsi, vous n’êtes pas responsable de l’émotion d’une autre personne : ce n’est pas vous qui la faites culpabiliser, c’est elle-même qui se sent coupable compte tenu de toute son expérience de vie, qui la fait réagir précisément à votre communication. La seule chose dont vous êtes responsable est votre manière de communiquer et gérer vos émotions.
5
Passer à l’action
Pour gérer l’émotion, la communiquer marche très bien si votre émotion est liée à une relation, mais il peut aussi être très efficace de décharger votre énergie dans une autre activité. Comme le sport, la méditation, la créativité … Profitez de cette source d’énergie pour mener à bien vos objectifs.
Face à certaines émotions, comme la colère, il est compliqué de gérer immédiatement. Il est parfois bon d’attendre un peu que la charge émotionnelle soit redescendue.
« Ce qui peut être utile, c’est de reconnaître dans son quotidien les déclencheurs du mal-être, et les actions à mener pour revenir à un état d’équilibre. Faire une liste des choses qui nous font du bien par exemple, et les faire quand ça arrive.
Par exemple ; sortir marcher, respirer 4-5 fois en conscience, boire un thé, jouer de la musique, écouter de la musique, s’allonger, prendre une douche, appeler un ami…»
« Paradoxalement, la colère, c’est dans notre cercle intime qu’elle s’exprime le plus fortement. Parfois, la gérer immédiatement est difficile car on n’est pas toujours en état de voir la situation avec du recul. Dans ces moments-là, je prends un temps pour moi, je sors, je change de pièce : l’idée c’est que je m’éloigne de la personne avec qui j’ai eu un conflit pour souffler et reprendre mes esprits. »
Ressources et stratégies
Challenge #1
- Comprendre ce qu'est une émotion
- Reconnaître et nommer les différentes émotions
Stratégie #1
- Se former. Lire, suivre des conférences sur le sujet
- Enrichir son vocabulaire émotionnel. Découvrir l'utilité de chaque émotion.
Challenge #2
- Ressentir ses émotions. Se connecter à soi, à ses sensations.
- Accueillir ses émotions sans les juger
Stratégie #2
- Donner du temps à ses émotions
- Revoir ses croyances sur les émotions. Les intégrer inconditionnellement comme une partie de soi.
- Adopter un rythme et une hygiène de vie offrant de l'espace et de l'équilibre aux émotions
Challenge #3
- Vivre ses émotions
- Exprimer ses émotions
Stratégie #3
- S'autoriser à ressentir des émotions : j'ai le droit de pleurer, d'être en colère ou d'avoir peur ...
- Lâcher prise. Laisser le mouvement émotionnel nous traverser.
- Verbaliser ses émotions
Challenge #4
- Gérer ses émotions
- Conserver un niveau d'énergie positif
Stratégie #4
- Passer à l'action pour évacuer une émotion limitante : se mettre en mouvement, faire du sport
- Inclure des activités ressources dans son quotidien : créativité, méditation, contact avec la nature, entretenir des relations de confiance ...
- Limiter, supprimer les fuites d'énergie : concentrer ses actions dans des objectifs conscients et vertueux.
Challenge #5
- Adopter une vie émotionnelle riche et équilibrée. Accueillir l'intensité des émotions.
- Changer d'émotion : passer d'une émotion limitante à une émotion plus adaptée au contexte - par exemple, switcher de la déception à la motivation
Stratégie #5
- Repérer les déclencheurs qui amènent une émotion limitante
- Prendre du temps pour instaurer un dialogue interne et amener un calme intérieur
- Utiliser des techniques de visualisation et de projection pour changer sa perception d'un événement
- Mobiliser une nouvelle émotion ressource
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Une réponse
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